À peine trois semaines seulement au pouvoir, le comité pour la transition et la restauration des institutions font face aux pressions d'une part du coté des membres des syndicats du Gabonais, mais également du coté de la population, qui sont impatients et en demandent tous à la fois et en un laps de temps on aurait dit un coup de magie. La transition, bien que conscient des insuffisances et des besoins de la population, ne saurait être à mesure de tout gérer au même moment.

Cependant, c’est ainsi qu’on leur demande de trouver des solutions à tous les problèmes ici et maintenant. En plus, des individus se réveillent, comme par hasard, pour menacer de faire grève ou pour interpeller directement le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, qui vient pourtant de mettre un gouvernement en place. On a l’impression que la transition en place ne doit bénéficier d’aucun état de grâce. 

Par exemple, les travailleurs de la zone spéciale économique de Nkok , où Ali Bongo avait annoncé, le dimanche 9 juillet 2023, sa candidature à la présidentielle, qui d'ailleurs n'avait aucune polémique, aujourd'hui ils se sont réveillés. Pour faire du bruit, non pas pour demander sa libération comme il l’avait demandé Ali Bongo, mais pour dénoncer les mauvaises conditions de travail et les salaires insignifiants qu’ils reçoivent. Mais ils n’ont rien dit, ni manifesté devant le même Ali quelques mois avant le coup d’État. Malheureusement, triste est de constater qu'à chaque jour, il y a de nouveaux dossiers qui demandent à être traiter d'urgence par la transition qui fait un travail d'envergure par ordre de priorité en ce moment et à qui le peuple Gabonais doit accorder du temps.

 

Pourquoi autant de pression

 

Qu'est ce qui pourrait expliquer les raisons de cette impatience et de cette pression faite à l'endroit du comité pour la transition et la restauration des institutions. Est-ce la hâte de voir le changement prôné par l'armée, est-ce l'engouement manifesté par le peuple Gabonais qui voit déjà ses conditions de vie prendre un destin gracieux et qui n'en peut plus d'attendre. 

Comme l'a annoncé le comité pour la transition et la restauration des institutions:  

 

" Peuple Gabonais, c'est enfin notre essor vers la félicité, que Dieu et mes mânes de nos ancêtres bénissent le Gabon"

Cette phrase a tout son sens, et mérite un minimum de patience afin de voir le plein accomplissement des promesses de la transition dans notre cher et beau pays le Gabon.  Au-delà de ces syndicats et individus, nombreux sont ceux qui également ne cessent de faire confiance à la transition et à emmener les autres à se fixer sur l'opportunité offerte par l'armée pour l'avenir de la Nation.

---